Pompey Story

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PARTIE 1 : LA GUERRE SAINTE DES CLANS

Nyna était une jeune femme de 21 ans. Elle avait des yeux de jade et de longs cheveux noirs soyeux qui lui arrivaient au bas du dos. Malgré un visage très féminin à la limite de la coquetterie, son physique était très robuste. Epaules très larges, muscles saillants et de grandes mains qui lui permettaient de manier ses deux armes favorites : la masse d’arme et la hache. Shep quant à lui, était plus vieux de quelques années : il avait 26 ans. Il était très grand et longiligne. Il avait une carrure très frêle et avait un visage rachitique. Les gens en venaient même à se demander comment il pouvait manier son énorme épée à deux mains avec tant d’aisance et portant une si lourde armure. Quoiqu’on puisse en dire, ces deux là étaient des experts de combats. Tous deux formaient un couple inséparable aussi bien dans la vie que sur les champs de batailles. Tous deux étaient les plus fidèles serviteurs du seigneur Madi : ils étaient comme sa main droite et sa main gauche. A chaque fois que leur seigneur devait s’absenter plus d’une journée, ils l’accompagnaient où qu’il aille, et cela… au péril de leurs vies.

- Imagine Shep ! La situation devient vraiment bizarre. Il paraît que le clan "The End" a rassemblé une petite armée à 150 km au nord de Pompey. Ce n’est pas anodin quand même ! Ils doivent manigancer quelque chose !
- The End… rêvassa Shep.
- Hey Shep, tu m’écoutes ! fit Nyna en haussant le ton. Il suffit juste que le seigneur Madi m’ordonne d’aller là-bas et je les écraserai à coup de masse !!
- The End tu dis ?!
- Oui !
- Je ne connais pas, dit Shep en regardant Nyna d’un air las. Et pourquoi le seigneur Madi nous enverrait-il au Nord ? Non, je ne vois aucune raison, fit-il d’une façon apathique. Tu ferais mieux de garder ton énergie pour le voyage qui nous attend au lieu de trop cogiter.
Nyna, sentant qu’elle perdait à nouveau pied dans cette conversation à sens unique, entra dans son rituel habituel. Elle croisa les bras et s’assit par terre en tailleur en faisant des moues si ridicules que même son fidèle destrier aurait pu en rire. "Regarde, les voilà" dit Shep avec un mouvement de la tête. Au loin, ils apercevaient Madi, Kimi et Borz qui arrivaient au trot.
Le couple se trouvait devant une minuscule cabane en bois usée par le temps et les intempéries. Il n’y avait qu’une petite fenêtre aux volets cassés et l’intérieur ne contenait aucun mobilier. Shep était appuyé sur le bord d’un puits, lui aussi en très mauvais état. Il jeta le reste de tabac froid qu’il restait dans sa pipe, puis entra dans la cabane. Il en ressortit avec un petit coffre de la taille d’une casserole et à l’allure plutôt rustique. Il donna un petit coup de pied taquin dans l’arrière train de Nyna pour lui dire de se mettre en scelle ; ce qui fit Nyna tout en ronchonnant.

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PARTIE 1 :: LA GUERRE SAINTE DES CLANS

- Seigneur Madi, salua Shep alors qu’ils venaient d’être rejoints.
- Nyna, Shep. Avez-vous bien trouvé le coffre qui contient le cadeau de la reine ? demanda Madi sans manquer de les saluer en bonne et due forme.
- Oui seigneur, répondit Shep en lui montrant le coffre.
- Parfait ! fit Madi avec satisfaction. Vous m’avez l’air en bien meilleure forme que la dernière fois tous les deux (Shep se força à sourire en signe de confirmation). Borz se joindra à nous pour ce voyage, il sera votre homme à tout faire. Donc n’hésitez pas à lui demander quoique ce soit.
- Ce sauvage !? s’exclama Nyna. Ah ah ah, tu seras bon à nous retarder plus qu’autre chose ! rajouta-t-elle en riant.
Borz, légèrement vexé, lui répondit en montrant ses dents serrées comme un loup enragé montrerait ses crocs. Borz et Kimi ne connaissaient pas réellement Shep et Nyna. Ils avaient entendu parler de leurs faits d’armes et les avaient croisé de temps en temps aux abords de la demeure du seigneur Madi ; mis à part des salutations formels ils ne s’étaient jamais parler auparavant. Le seul à avoir eu un échange avec Nyna, fut Borz. Un jour d’été, Nyna, se rendant à un étang pour se baigner, aperçut Borz complètement nu en train d’attraper des grenouilles. Telle une bête sauvage, il bondissait sur sa proie et l’attrapait avec dextérité d’une seule main. Nyna s’installa et regarda ce petit manège pendant quelques minutes. Jusqu’à que Borz s’aperçoive de sa présence… pris sur le vif et sentant humilié, Borz se jeta sur Nyna et lui mordit l’avant bras en signe de vengeance. Depuis ce jour, Nyna gardait un souvenir amusé de Borz, tandis que ce dernier en gardait un souvenir amer. "Ne perdons plus de temps et mettons nous en route" ! s’exclama Madi.
C’est ainsi qu’ils s’élancèrent en direction de Pompey, laissant derrières eux leurs biens et leurs familles…laissant derrière eux leurs souvenirs d’hier et d’aujourd’hui… laissant derrière eux des yeux menaçants qui les observaient.

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PARTIE 1 : LA GUERRE SAINTE DES CLANS

La route qui menait à Pompey était à priori sans difficultés majeures. Cela prenait normalement deux jours et demi à trois jours pour atteindre la cité royale. Le domaine de la famille Nâ se trouvait au Sud-Ouest de Pompey. Il fallait chevaucher pendant une journée dans les plaines d’Opale, puis traverser la Forêt d’Emeraude avant d’atteindre la majestueuse cité de Pompey qui se trouvait à flanc de montagne sur le mont Lakaï.
A mi-journée, le groupe s’arrêta près d’un lac pour déjeuner. Alors que Borz et Kimi étaient de corvée pour préparer le déjeuner, Madi en profita pour s’adresser discrètement à ses fidèles compagnons :
- Je ne suis pas sûr de ce que j’avance, mais depuis ce matin j’ai comme un pressentiment, commença à dire Madi. J’ai l’impression d’être observé, une sorte d’aura malveillante nous tournant autour et nous guettant, continua-t-il assez inquiet.
- J’ai toujours eu confiance en votre intuition, fit Shep, jusqu’à présent cela nous a toujours souri. Vous pensez que des batailles ont lieu non loin d’ici ? Ou qu’on risque de rencontrer un potentiel ennemi ?
- Non. S’il y avait une bataille, j’en aurais été informé. Un potentiel ennemi sur notre route ? Je ne pense pas non plus car seule la reine est au courant de notre venue. Non, c’est quelque chose de bien plus pesant que cela.
Shep et Nyna ne savaient que dire, mais c’était habituel. Leur seigneur aimait bien réfléchir en silence à la conduite à suivre ou sur l’interprétation de ses intuitions. C’était l’une des qualités majeures de Madi : l’anticipation. Comme un joueur d’échec, il comptait beaucoup sur l’anticipation pour déjouer les complots ou les stratégies adverses.

Kimi et Borz étaient accroupis autour du feu au dessus duquel chauffait une marmite de bouillon.
- J’ai quand même hâte qu’on arrive à Pompey, dit Borz. Tu te rends compte ? C’est la première fois que nous sortons du domaine de Nâ ! On n’a jamais connu aucun autre endroit.
- Oui, moi aussi je suis assez excité, répondit Kimi à Borz qui venait de s’allonger sur le dos. Et je dois faire de mon mieux pour que le seigneur Madi ne regrette pas son choix.
- Ah oui ! C’est vrai, ça fait que deux semaines qu’il t’a choisi officiellement comme écuyer. T’en as de la chance tu sais ?!
- En effet Borzou, mais tu sais aussi bien que moi que tu as tes propres qualités également. Un jour les gens le reconnaîtront. Kimi parlait à Borz avec douceur et une tonalité fraternelle.
- Ah ah ah ah ! s’esclaffa Borz. Tu sais que tu m’agaces à parler comme le seigneur Madi. Tu déteins sur lui Kimi, fit Borz en se redressant et le sourire aux lèvres. Tu sais pas quoi ?! s’exclama-t-il soudainement. J’ai mis au point une technique secrète que je n’ai encore montré à personne, même pas à toi ! C’est une technique d’épée où toute parade est impossible. Je t’assure c’est génial ! dit-il tout fier. Je te la montrerai un de ces quatre, quand tu sauras tenir une épée ! Ah ah ah ah !
La bonne humeur de Borz fit sourire Kimi. Kimi était un jeune garçon très lunatique, souvent perdu dans ses pensées. Seul le seigneur Madi et Borz arrivaient à attirer pleinement son attention et à le focaliser sur autre chose. Mais en fait, depuis dix minutes il observait les chevaux de Madi et Shep. "Quel drôle d’allure pour un cheval" se disait-il. Le cheval à l’allure étrange était celui de Shep. Il s’agissait d’un cheval de somme à la taille impressionnante. Il était bien plus grand que les autres males de son espèce. Il avait de longs poils noirs qui lui donnaient des allures de peluche géante. Cependant cela faisait des années que Shep l’entraînait pour devenir un vrai cheval de guerre. Et ses efforts furent largement récompenser car "Vulcain" était devenu un excellent destrier. Madi, lui, chevauchait "Flèche d’Argent", une magnifique jument blanche pure sang. Elle avait un profil filiforme, un poil très court et une splendide crinière tressée. Elle s’accordait parfaitement à l’image du seigneur Madi. Mais elle était surtout reconnue pour être l’une des dix montures les plus rapides du royaume.

- Hey ! Kimi ! Borz ! Gardez moi une part de bouillon, dit Shep en s’avançant vers eux.
- Euh… quoi ? fit Borz en sursautant.
- Le seigneur Madi m’a demandé de partir en éclaireur. Je serai de retour dans maximum une heure, donc ne mangez pas tout.
- Il y a des soucis ? demanda Kimi.
- Non. C’est juste une mesure de précaution suite à une intuition de notre seigneur.
Shep monta sur le dos de Vulcain et partit sans perdre une seconde. Borz qui s’était remis accroupi et qui se curait le nez demanda à Kimi :
- Tu sais quoi Kimi ?
- Quoi donc ?
- J’aime pas ce type.
- Et pourquoi ? demanda Kimi surpris.
- Il est bizarre… Il est tout maigre et son visage n’a aucune expression. On dirait un mort-vivant, mais vivant.
La dernière réflexion maladroite de Borz lança un fou rire chez Kimi qui se communiqua rapidement à Borz.

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PARTIE 1 : LA GUERRE SAINTE DES CLANS

Shep se trouvait désormais à environ huit mille mètres de son point de départ. Tout en longeant le lac il n’avait rien remarqué d’inquiétant. Les plaines d’Opale étaient réputées pour être calmes. On y croisait rarement du monde à part des caravanes marchandes. Il s’arrêta quelques instants pour faire souffler Vulcain. "Etrange… Le seigneur Madi a le don pour détecter le danger, pourtant cette fois…" Toujours adossé sur Vulcain, Shep s’étira de tout son long. "Ainsi, tu es celui qui se fait appeler Shep…". Quoi ? se dit intérieurement Shep surpris. Il se mit à regarder dans tous les sens afin de trouver d’où pouvait venir la voix qu’il venait d’entendre. En l’espace de quelques secondes, un vent de panique s’empara de Shep. Vulcain sentant la nervosité de son maître commençait aussi à s’agiter. "Qui a parlé ? cria Shep. Montrez-vous !" Un silence de cathédrale s’installa soudainement autour de lui. "Ah ah ah ah ah !" Le rire, au départ à peine audible, semblait se rapprocher petit à petit. Il put soudain en déterminer l’origine : derrière lui. Il se retourna à cent quatre vingt degrés pour faire face et aperçut à une vingtaine de mètres de lui, un homme vêtu d’une robe noire et d’un capuchon lui dissimulant le visage. Sa main droite tenait un long bâton avec une petite boule noire à l’une de ses extrémités. "Impossible ! se dit Shep. Non ce n’est pas possible ! Il ne peut pas s’agir d’un magicien. Les magiciens ont été éradiqués du royaume de Pompey il y a des dizaines d’années !" Un frisson parcourut le dos de Shep.
- Tu sembles surpris, fit l’inconnu en s’avançant doucement. Oui je suis un mage… Un mage de combat !
- Qui es-tu ? répliqua Shep
- "Hinotama !"
Le mage brandit son bâton et une boule de feu, de la taille d’une tête humaine, jaillit en direction Shep. La vitesse était telle que Shep n’avait aucune chance de l’éviter à cette distance. "Par tous les Saints ! Je suis fini, se dit-il" quand soudain, Vulcain se cabra sur ses pattes arrières en poussant un hennissement strident. Il y eut une terrible déflagration…

Non loin de là, Kimi finissait son petit bol de bouillon. Il était le seul à ne pas avoir fini son repas. Il regardait d’un œil Borz qui essayait d’expliquer à Nyna le secret de ses techniques. En effet, pendant le déjeuner, Borz avait réussi à établir un dialogue avec Nyna. Il mit son orgueil de jeune garçon de côté et commencèrent à parler de techniques de combat. Borz fut en fait fasciné par le savoir et l’expérience que pouvait avoir Nyna. Le seigneur Madi quant à lui, faisait sa traditionnelle sieste d’après repas.
- Mais Nyna ! Je te dis que c’est une technique imparable, insista Borz. D’ailleurs je viens juste de lui trouver un nom. Je l’ai baptisé l’attaque du "loup de guerre noire d’encre".
- Ah ah ah ah ! ria gaiement Nyna. Quel drôle de nom ! Ca nous fait une belle jambe avec un nom d’attaque aussi long.
- Tu veux peut-être que je te montre sa puissance… vieille peau, fit Borz avec des haussements de sourcils provocateurs et un grand sourire.
Danger !!! Kimi se redressa soudainement. "Mince je commence à attendre des voix. Je devrais peut-être me reposer moi aussi" se dit-il. Grand danger…Kimi lâcha subitement son bol. "Quoi ?! Mais qu’est ce qui m’arrive ?". Kimi commença à avoir une étrange de sensation. Des bouffées de chaleur lui prenaient tout le corps et sa vision commençait à s’altérer. Il se tourna tant bien que mal vers Nyna et Borz, et essaya de les appeler. Mais il n’arrivait plus à faire le moindre mouvement. La sueur commençait à couler de tous ses pores. Il ressentait comme un feu, brûlant en lui. Cela devenait insoutenable. Danger !!! Danger de mort !!! Shep !!! Aidez Shep !!! Kimi n’arrivait même plus à faire sortir un seul son de sa bouche. "A l’aide !!!" voulut-il crier, jusqu’au moment où il perdit le contrôle total de son corps et de ses pensées. Il fut pris de violents spasmes et convulsait debout.
- Hey regarde Nyna ! Kimi a pas l’air très bien, fit Borz en regardant son ami. Mais non ! Il est pas bien du tout, cria-t-il en courant vers lui. Seigneur Madi ! Réveillez vous !! Nyna va le chercher !! Kimiiiii !!!
Borz arriva près de Kimi qui était tombé à terre et qui convulsait toujours. Il tenta de le relever. "Ne me touche pas !!!" hurla Kimi avec une voix venue de l’au-delà, une voix qui n’était plus la sienne. D’un mouvement de bras, Kimi repoussa Borz avec une force inouïe. Borz fut littéralement projeté dans les airs. Il atterrit une quinzaine de mettre plus loin, dans les bras de Madi qui le rattrapa de justesse. Borz avait perdu connaissance due à la violence du coup. "Incroyable… quelle force ! se dit Madi. Nyna, restez près de Borz". Madi s’élança alors comme une flèche vers Kimi. Ce dernier se tenait debout. Ses convulsions avaient nettement diminuées. Puis il ouvrit les yeux… ou plutôt, ce qui aurait dû être des yeux. A la place, on aurait dit le vide. Un vide noir, sans fond et infini, où le regard d’un simple mortel aurait pu se perdre pour l’éternité. "O grand Pompey, qu’est il en train de se passer, se demanda Madi. Kimi ne semble plus être lui même". Madi n’arrivait pas à s’approcher à moins de deux mètres de lui. Une sorte de force, comme un champ électrostatique, le maintenait à distance. Soudain un son émana de la bouche Kimi. Une voix grave, aux multiples échos, comme si cent personnes disaient la même chose. "Shep est en danger ! Il risque la mort ! Un magicien ! Un puissant magicien !" Sur ces dernières paroles, Kimi s’effondra au sol. Le corps légèrement recroquevillé, il avait toujours de faibles convulsions. Tout son corps était trempé de sueur et il poussait des petits gémissements.
- Mais qu’est ce que cela veut dire ? Je n’y comprends absolument rien… dit Madi à voix haute. Et je n’ai même pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Quel était ce phénomène ?
Madi posa la main sur le front de Kimi et l’observa rapidement afin de vérifier son état. Kimi avait l’air hors de danger selon lui. "Shep ! se dit-il soudain. Il faut que j’aille vérifier". Il se mit de nouveau à courir, attrapa son arc et son carquois, puis monta sur Flèche d’Argent. Il alla rapidement vers Nyna.
- Nyna ! s’exclama Madi. Je ne sais pas ce qui se trame mais je te confie les deux garçons. Veille sur eux et attends mon retour !
Nyna était livide. Son visage était pâle comme il ne l’avait jamais été.
- Nynaaaa !!! cria Madi. Reprends-toi !!!
- Seigneur Madi, Shep est en danger. Laissez moi vous accompagner s’il vous plaît, demanda-t-elle alors qu’elle tenait toujours Borz dans ses bras.
- Non, il faut que tu restes ici, continua impatiemment Madi. Je ramènerai Shep coûte que coûte ! Mais je t’en prie, prends soin des garçons.
- Très bien, fit Nyna en reprenant un peu de couleur. Sa confiance et son entière dévotion envers Madi la rassura quelque peu.
Alors qu’en cinq petites minutes la confusion s’était emparée du groupe, Madi partit au galop sur les traces de Shep. De nombreuses interrogations traversaient son esprit. Mais il n’avait pas le temps de s’attarder là-dessus : son intuition lui disait que son fidèle compagnon Shep était réellement en danger.

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